RAYMOND GERVAIS

Biographie

Raymond Gervais (Montréal, 1946-)

Artiste majeur de la scène artistique canadienne, le travail de Raymond Gervais s'inscrit dans les grands courants de l'art contemporain par ses liens avec l'art conceptuel, la performance et l'exploration du son. Il écrit également sur l'art et la musique, de même que sur sa propre pratique.
Raymond Gervais réalise depuis 1973 des installations et des performances dans le champ des arts visuels. Intéressé, entre autres par la phonographie et les musiques d'artistes, son travail, de sonore à l'origine, est devenu silencieux, pour l'essentiel, depuis 1990 (le son 'visuel' ou conceptuel ayant pris la relève depuis). En 1976, il présente une première installation avec une série de tourne-disques : 12+1=. En 1980, il participe à la 11e Biennale de Paris avec une œuvre audio-visuelle intégrant des séries de métronomes et de diapasons électroniques. En 1986 débute son interrogation de l'imaginaire sonore avec une première pièce en référence à Claude Debussy intitulée: Les concerts de l'imaginaire, suivi, en 1989, d'une deuxième installation en lien avec le compositeur, Claude Debussy regarde l'Amérique, présentée à l'espace du 49e Parallèle à New York. Divers personnages jalonnent sa pratique (Henri Rousseau, Helen Keller, Virginia Woolf, Guglielmo Marconi...), dont Samuel Beckett dès 1989 avec une première œuvre ciblant l'écrivain-musicien: Samuel Beckett Piano solo, les disques Oboro. (D'autres suivront en 1990, 1995 et 2006). En 2001, il est commissaire d'une exposition de groupe, Phono Photo, sur les rapports entre le disque et la photographie. De 2007 à 2012, il collabore avec la commissaire Nicole Gingras à divers projets : Un livre d'entretiens (Puisqu'à toute fin correspond) et une importante exposition en deux parties accompagnée d'une publication résumant le parcours de l'artiste, Raymond Gervais 3x1. Les expositions sont présentées à la galerie Leonard et Bina Ellen de l'Université Concordia (automne 2011) ainsi qu'au Centre VOX (automne 2012), à Montréal, et coproduites par ces dernières. En 2010, il recevait le prix Ozias Leduc de la Fondation Émile Nelligan. Ses œuvres font partie des collections des principaux musées au Canada et se retrouvent dans des collections privées.

 

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